Cytisus maderensis, reclassé dernièrement en Genista maderensis, le genêt de Madère, est un arbuste florifère appartenant à la grande famille des Fabacées. Genista maderensis est une espèce endémique de Madère. Il croît à l’intérieur des terres, entre 100 et 1500 m d’altitude, dans la forêt de lauriers, mais aussi sur la côte d’une petite ile voisine inhabitée. Il se trouve malheureusement fragilisé dans son milieu, comme beaucoup d’espèces de ces îles.
Le genêt de Madère est également cultivé, c’est un arbuste qui se maintient en grosse potée, à protéger de l’hiver. Il est assez bien adapté en culture extérieure au climat méditerranéen, ou océanique doux.
Genista maderensis est un arbuste pouvant atteindre in natura 6 à 7 m de hauteur, mais qui restera en culture limité à 1 m ou 2. Il développe un grand nombre de branches dressées, qui donnent un port hérissé à l’arbuste lorsqu’il est taillé chaque année. Ces branches denses portent des feuilles divisées en 3 folioles ovales, persistantes ou semi-persistantes. Feuillage et jeunes rameaux sont un bel écrin vert frais pour l’abondante floraison en avril-mai. Chaque branche de l’année se termine en un long épi de fleurs jaune vif, assez grandes. Typique des Fabacées, ces fleurs sont adaptées à la pollinisation par les insectes. Elles produisent de petites gousses comprimées contenant quelques graines.
Le genêt de Madère aime un sol moyennement riche et drainant, mais ne se desséchant pas. Le ph doit être de neutre à acide. Au jardin, il apprécie particulièrement une terre de type argilo-humique, ou limoneuse.
Moyennement rustique, il résiste facilement jusqu’à -5 °C, voire -7°C lorsqu’il est installé depuis plusieurs années. Cultivé en pot, il peut être rentré sous abri pour l’hiver, maintenu entre 0 et 10 °C, avec quelques rares arrosages durant l’hiver. Pour maintenir son genêt de Madère compact et bien vert, il est taillé sévèrement chaque année, juste après la floraison. On peut d’ailleurs en profiter pour tenter debouturer ce qu’on taille.